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XXII, folios:169


Lettre 1458:XXII-169
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Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

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Monseigneur, quant aux gardes dont, à limportunité de

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ceux de ceste ville et du sergent du cappitaine Colomb,

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je vous ay escrit par mon aultre lettre, je verscay à

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dire que les ungs et les aultres en ont abusé et

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abusent journellement ; car quand le sergent a prises

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les amendes des defailhans, ils les ha gardés pour

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luy, et quand ceux de la ville les ont eues, ilz sen

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son sont [sic] doné par les jours. A cause de quoy, je

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pense, sauf votre correction, que vous ferés justement

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dordoner qu’elles seront mises es mains du

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vychastellain et par luy employées es reparations

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des murailhes de ce château, desquelles aussi bien

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là commune est tenue par les recognoissances qui

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en sera par ce moyen daultant solagés.

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Au reste, le sieur de La Motte ne pouvant plus

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eviter de vous payer les lauds de plaisance, vous va

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trouver à Valence, cuydant en fère quelque composition

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avecques vous. Affin que vous en soyés mieux instruict,

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il vous plairra vous sovenir de deux choses : l’une

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qu’il a achepté long temps après la veriffication de

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voz lettres de don, voyre après que vous avés arrenté ;

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l’aultre que pour vous frustrer, il a faict coucher en

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son contratct moindre somme quil n’a payé de la

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picore. Finablement, quil n’a volu obeyr aux commandementz

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que luy ont esté faictz par vertu des lettres de

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chabeuil, mays a commise rebellion à justice.

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Bref, pour luy copper pour ung coup ses esperances

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et vous oster ceste facherie, je vous supplie luy

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[169 v°] resouldre que vous entendés que tous voz subiectz payent

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à voz fermiers ce que justement ilz vous doybvent,

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et qu’à faulte de ce, vous estes deliberé de les

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y contraindre par toutes voyes de justice ; que

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vous trovés maulvaises ses desobeissances et les

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moyens qu’il a tenus pour vous frustrer de votre

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droict ; que finablement, si les vieux fermiers

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luy ont faicte quelque promesse, vous n’en avés

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qu’à fère et neantmoings nempeschés quil na

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son pourvoyr comme bon luy sanblera. Aultrement,

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non seulement, il vous chicanera, mais fera

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que plusieurs aultres en feront de mesmes.

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Pour la fin, je vous supplie très humblement commander

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à lenseigne du cappitaine Mestral deslivrer à

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ce pourteur largent des soldatz de ce lieu

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et à lun de voz secretaires de me fère part

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de voz nouvelles. Surce, je me recommande

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très humblement à votre bonne grace et prie Dieu,

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monseigneur, vous avoyr en sa garde. De

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Grane, ce Xe de fevrier 1574.

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Votre très humble serviteur

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L. de brianson

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